Face au monde contemporain, le lien que nous entretenons avec lui est différent et en même temps intrinsèque. Il est difficile de s’extraire d’un système dont nous faisons partie. Notre seule imprégnation, faite de porosité, peut faire la différence. Jusqu’à quel degré sommes-nous envahis, absorbés, par ce monde ? Voici une question que je retourne constamment, et c’est ce qui m’amène à interroger artistiquement le lien que nous entretenons avec le monde dans nombre de situations. La majorité de ces questionnements vient sonder notre place sociale, sociétale et/ou politique.

Beaucoup parlent d’un avant et d’un après au niveau de la crise pandémique. Sur les plans économique et social le plus souvent. L’interdépendance de la mondialisation entre pays et nations montre certaines limites. Comment s’engager vers cette inconnu, vers l’après.

Les iniquités sociales, qui restent une conséquence d’une injustice économique, peuvent se retrouver à différent niveau local, national, voire international. C’est une critique de la politique économique libérale, qui sévit et qui se radicalise quand l’argent prime sur l’humain, que je soumets. Elle ne se veut pas dans la revendication au premier abord, mais veut convoquer le spectateur dans son positionnement à travers une narration ironique et/ou poétique. Sous la forme d’un dispositif incitant à une déambulation, un mouvement, le spectateur passe d’une lecture verticale du monde à une découverte horizontale de celui-ci ...